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vendredi 30 octobre 2015

Norima - 2 Plateaux Vallon (Face au Club House)

PRIX +
CADRE +
CUISINE -
SERVICE ++

Dimanche midi ensoleillé, fièvre du samedi soir retombée, nos estomacs crient famine : notre choix se porte donc sur le NORIMA situé derrière la rue des Jardins dans un parking non-ombragé à proximité du club house. Norima ? Non, pas un énième restaurant pseudo-asiatique venu s’échouer dans le Vallon mais bien un spot américain sentant bon les spécialités de l’oncle Sam « made in USA » et de son petit cousin l’oncle Pepito du Mexique. La mention « American cuisine » sur la devanture nous plonge dans les clichés sur les restaurants « new concept » américains et la bonne publicité dans le milieu (expatrié) du coin nous encourage à franchir l’allée qui donne sur l’entrée du restaurant (un minuscule chemin asphalté bordé de 4 tables abandonnées à la surveillance d’un miroir XXL sous un auvent protégeant du soleil). La porte sur la gauche et nous voilà dans un bâtiment bas de plafond où des conversations en anglais nous parviennent ! La décoration est raffinée, le lieu est séparé en deux parties : un espace bar/lounge et un espace restaurant dans le fond sous une lumière artificielle.

La climatisation nous rafraîchit sans trop nous glacer mais l’endroit est bruyant et sombre (au grand désespoir d’un couple de voisins tentant de faire connaissance). La carte est prometteuse : entre cocktails (avec et sans alcool) et burgers alléchants, nous nous décidons pour un Mushroom Cheese Burger à 7000 Fr, un Classic Cheese Burger à 6000 Fr et une Fried Chicken Salad à 8000 Fr (Humm! enfin une salade à la carte) et, pour goûter, une Raspberry Lemonade à 4000 Fr.

Mais vite fatigués par le bruit, nous nous déplaçons à l’extérieur vers la pergola où rapidement on nous apporte le cocktail, de l’eau et, en guise de mise-en-bouche, quelques buns moelleux accompagnés de tapenade fraiche.

L’alliance du très salé des olives noires et du très sucré des pains au lait est étrange : cela aurait été meilleur avec un toast grillé bien croustillant. Le cocktail sans alcool, quant à lui, est très sucré !!! Abus de sirop et manque d’acidité : un dosage loin d’être subtil...

Au bout de 5 minutes, nos plats respectifs arrivent, verdict :
- Fried chicken salad : une salade fraiche composée de tomates, oignons, concombres, carottes et de morceaux de poulet pané. Si on ne peut rien redire à la fraicheur des légumes, le poulet frit est assez peu assaisonné et les croûtons trop moelleux pour mériter leur nom… (datent-ils de la veille ?). Bémol pour la sauce cocktail qui est la même que celle accompagnant les burgers.
- Mushroom cheese burger : un immense burger assemblé avec de la mayonnaise, des champignons en boîte et un steak parfaitement cuit. Une bonne découverte que ne compense malheureusement pas les frites surgelées et, de surcroit, mal cuites : chaudes à l’extérieur mais froides à l’intérieur.
- Classic Cheese Burger : un burger classique avec du fromage industriel mal fondu. Même critique que le burger précédent pour les frites. Le ketchup est industriel et ou est la fameuse mayonnaise fumée affichée sur la carte ?

A la fin, nos assiettes sont tout de même vides ;-) Malgré nos estomacs pleins, l’envie de goûter un « vrai » cheesecake américain nous pousse à commander un dessert à partager. Quand l’assiette arrive, c’est un dessert proche du minimalisme : un petit pavé trône, accompagné d’un mini  pot de « coulis » (qui s’avère être de la confiture de framboises…). Manque de croustillant dans le biscuit, intérieur pâteux et lourd comme de l’attieké (au prix de 5000 Fr CFA).

Alors Norima, Norimera-pas ? Oui, pour un spot hamburger où emmener vos enfants un lendemain de soirée (vous serez tranquilles le temps qu’ils finissent…) : la cuisson de la viande est respectée, les salades fraîches et les portions conséquentes. Oui, pour les débuts de soirée « afterwork » : bonne ambiance et large carte de cocktails. 

Non, pour les sorties entre amoureux et franchement : un hamburger, même à deux, ça se mange avec les doigts et on en fout partout : un vrai « tue-l’amour ».

Le rapport qualité/prix est correct pour Cocody mais sans plus…Le manque de finitions et les petits dérapages (notamment sur les frites ou le cheese-cake) empêchent d’atteindre l’excellence